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Le monde de la construction est soumis depuis toujours à des évolutions, des changements de style ou de matériaux en fonction de l’époque et des technologies disponibles. Parmi les dernières innovations de la décennie précédente se trouve l’architecture conteneur. Découvrons ses spécificités et ses accomplissements.
Une démarche écologique et durable
La philosophie de la construction en conteneurs repose sur la volonté de valoriser des déchets produits par la mondialisation. Outils simples mais efficaces, deux cent millions de containers sillonnent les mers pour amener les marchandises à bon port. Ce n’est donc pas la matière première qui manque. Cela permet donc d’utiliser un élément déjà manufacturé au lieu d’édifier de zéro un bâtiment complet, et on économise des ressources.
Des constructions pour tous
La construction en conteneur nous vient des Pays-Bas, plus précisément d’Amsterdam, où elle a été inventée par une entreprise privée. Très populaire pour la construction de résidences étudiantes, qui ne demandent pas de logements particulièrement spacieux, le procédé est adopté à Amsterdam mais pas seulement : il gagne par exemple le Havre. L’idée est reprise pour construire des bureaux et d’autres bâtiments d’entreprise, mais également par l’armée. Certains architectes et sociétés de construction s’emparent du concept pour concevoir des maisons de particuliers.
Mais des réserves encore présentes
Malgré ses avantages, le conteneur n’a pas encore convaincu l’intégralité de la population quant à ses capacités de matériau de construction. En dehors de l’étroitesse du conteneur (moins de deux mètres et demi de large), la question de l’esthétique est également soulevée : il s’agit après tout d’une boîte de métal rectangulaire monochrome, et son aspect très industriel n’est pas du goût de tous. Pire encore, le passé du conteneur inquiète : qu’a-t-il transporté ? était-ce dangereux ? L’idée que ce qui vous sert de maison ait précédemment contenu des produits toxiques n’est pas des plus rassurantes.
Malgré tout, le conteneur semble amené à se développer, et peut-être le trouverons-nous un jour dans des monuments historiques ou des édifices religieux ?